Située à la porte de Clignancourt dans le XVIIIe arrondissement de Paris, dans un quartier populaire à deux pas des Puces de Saint-Ouen, cette oasis verdoyante apparaît comme un mirage : les Jardins du Ruisseau – du nom de la rue qui enjambe la voie ferrée – s’épanouissent sur le quai exposé au sud en s’agrippant aux talus abrupts de l’ancienne Petite ceinture.

Ce tronçon ferroviaire, qui s’étend sur 1,5 hectare, traverse un quartier densément peuplé, que fréquentent également de nombreux touristes (le marché aux puces attire 11 millions de visiteurs par an). À l’initiative des habitants et avec le soutien actif de la ville, le site a été réhabilité et transformé en un véritable jardin d’Eden en milieu urbain.

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Notre histoire ?

 

Délaissé depuis l’arrêt du transport de voyageurs, négligé par les habitants, cet endroit était devenu, au fil des ans, une friche urbaine, puis une décharge à ciel ouvert. Dès 1998, d’abord dans le cadre de l’association de riverains L’Écuyer à la tulipe, puis, à partir d’octobre 2000, via l’association Les amis des Jardins du Ruisseau, des résidents du XVIIIe arrondissement de Paris ont proposé la création de jardins pédagogiques.

L’idée : sensibiliser les enfants des écoles du quartier à l’environnement et au civisme par le biais du jardinage.

Présenté à la Commission extra-municipale sur le devenir de la Petite ceinture, active entre le 24 septembre 1998 et le 20 février 2000 à l’hôtel de ville, le projet des Jardins du Ruisseau a été l’un des rares à faire l’objet d’un consensus entre la SNCF, l’État et la ville de Paris. Néanmoins, du démarrage du projet en 1998 à l’inauguration des Jardins, en juin 2004, six années auront été nécessaires à la conclusion d’un accord.

Avec le concours précieux des services des parcs et jardins de la ville de Paris, de nombreux aménagements ont été réalisés : création d’un escalier pour l’accès depuis le pont du Ruisseau, sécurisation du quai par la pose de grilles, création de parcelles cultivables, apport de terre, construction d’arceaux pour rythmer et ponctuer le linéaire du quai…

Pionniers de ce qui allait devenir les jardins partagés parisiens, les Jardins du Ruisseau ont naturellement souscrit à la charte Main Verte, qui implique une gestion écologique du site.